■ Cet article en accès libre vous permet de découvrir la pertinence et l’utilité du Nouvel Economiste. Votre inscription à l’essai 24h gratuit vous permettra d’accéder à l’ensemble des articles du site.
Par Anne Thiriet
Après la Seine-Saint-Denis, l’Essonne va-t-elle devenir la nouvelle terre d’accueil des datacenters ? Le géant japonais des télécoms NTT a annoncé la construction prochaine de trois centres destinés au stockage et au traitement de données numériques sur l’ancien site historique d’IBM, situé en grande partie sur la commune du Coudray-Montceaux (et en partie sur Corbeil-Essonnes). En novembre 2022, c’est l’entreprise américaine CloudHQ qui posait la première pierre du plus grand centre de France sur 13 hectares, à Lisses, dans le parc d’activités Léonard-de-Vinci. Quant au groupe Data4, déjà présent à Marcoussis, il veut construire un nouveau site à Nozay.
Le propriétaire du foncier s’est engagé à contribuer financièrement à un futur projet de réseau de chaleur dans la commune.
À Coudray-Montceaux, le lieu choisi est une ancienne friche industrielle, rachetée et dépolluée par le développeur et gestionnaire d’actifs Logistics Capital Partners. Il est situé à 50 km de Paris, entre la Seine et l’autoroute A6. Ce n’est pas la première implantation du groupe NTT en Europe, puisque ce dernier est déjà présent en Allemagne, en Espagne ou encore en Autriche. “Ce développement a pour but de répondre à l’augmentation de la demande pour l’utilisation de données, notamment avec le large développement de l’intelligence artificielle générative et d’autres technologies. Le besoin de datacenters devrait continuer de croître”, assure NTT dans un communiqué. Le groupe n’a pas donné suite à notre demande d’interview.
La chaleur des datacenters à disposition des communes
“Logistics Capital Partners a pris contact avec nous lors du rachat du foncier. L’arrivée de NTT nous a été annoncée il y a quatre ans. Un comité de pilotage a été instauré. Des réunions ont eu lieu ensuite, une fois par mois environ, jusqu’au dépôt du permis de construire”, indique la maire du Coudray-Montceaux, Aurélie Gros.
Des réunions publiques ont également été organisées avec les habitants. Le propriétaire du foncier s’est engagé à contribuer financièrement à un futur projet de réseau de chaleur dans la commune, dans un premier temps, et à l’étendre éventuellement au-delà des frontières communales. Il mettra également à disposition gratuitement la chaleur fatale émise par les datacenters.
“Le ROI des datacenters est tel que les investisseurs sont prêts à acheter des terrains 3 à 5 fois plus cher que le prix du marché.”
C’est également le cas à Lisses, où l’implantation du projet de CloudHQ a été faite en collaboration avec la ville, Grand Paris Aménagement, l’agglomération Grand Paris Sud et la préfecture. Il a été décidé que le datacenter utiliserait pour son propre fonctionnement de l’électricité issue d’énergies renouvelables, et que la chaleur fatale produite serait injectée dans le futur réseau de chaleur de Corbeil-Essonnes.
L’élue du Coudray-Montceaux se veut pragmatique. “Les datacenters sont indispensables. Je défends aussi la souveraineté numérique. Il faut garder les données françaises sur le territoire français”, indique-t-elle. Autre motivation : “l’arrivée de NTT devrait assurer la création de plusieurs centaines d’emplois pour les habitants du secteur”, ajoute la maire, qui souligne que sa ville s’est développée au rythme des entreprises qui s’y sont installées, la faisant passer de 800 à près de 5 000 habitants.
L’eau, un enjeu de taille
Selon Aurélie Gros et Michel Bisson, président de l’agglomération Grand Paris Sud, il faudrait cependant un schéma directeur d’aménagement numérique de la région. Pour la maire, “chacun doit prendre sa part dans le développement de ces technologies, afin que le déploiement soit cohérent sur l’ensemble de la région”. Le président de Grand Paris Sud rappelle que les datacenters sont des équipements gourmands en énergie. “Il est nécessaire de vérifier que le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, RTE, est en mesure de répondre aussi à la demande d’autres industries, qui ont besoin d’une capacité électrique suffisante pour fonctionner”, souligne le responsable.
Un des autres sujets à étudier alors qu’on parle de plus en plus de sécheresse est celui de l’accès à l’eau, nécessaire pour le système de refroidissement de ces équipements. Sans parler de l’impact sur le prix du foncier. “Le retour sur investissement des datacenters est tel aujourd’hui, explique Michel Bisson, que les investisseurs sont prêts à acheter des terrains trois à cinq fois plus cher que le prix du marché.”
Ce post a été sélectionné par le staff de asnozay.fr sur internet pour la seule raison qu’il se présentait dans les colonnes d’un blog consacré au thème « Association Spoortive de Nozay Essonne ». Le site asnozay.fr a pour but de publier certains articles sur la thématique Association Spoortive de Nozay Essonne développées sur le web. L’article initial a été reproduit du mieux possible. Afin d’émettre des remarques sur ce dossier autour du sujet « Association Spoortive de Nozay Essonne » veuillez contacter les coordonnées indiquées sur notre site. Consultez notre site asnozay.fr et nos réseaux sociaux afin d’être au courant des prochaines parutions.