On dénombre plus de 4.500 radars automatiques sur les routes de France.
Et les maires devraient bientôt pouvoir installer les leurs.
Mais le décret d’application n’est toujours pas publié et dans certaines communes, les élus s’impatientent.
La disposition était passée inaperçue. Sous les radars, dit ironiquement l’expression… Débusquée le 27 octobre dernier par Le Parisien dans la loi 3DS (différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification) adoptée par l’Assemblée nationale et le Sénat les 8 et 9 février 2022, elle concerne pourtant nombre d’automobilistes, car elle prévoit que les collectivités locales soient bientôt habilitées, sous certaines conditions, à installer de nouveaux radars, ce que seul l’État pouvait faire jusqu’alors. Bientôt ? Depuis la promulgation de la loi, les communes attendent en effet toujours le décret d’application nécessaire à sa mise en œuvre.
Le maire de Nozay (Essonne) s’impatiente, lui, depuis quatre ans. L’édile se bat pour sécuriser un axe routier en bordure de sa ville qui a déjà fait trois morts et de nombreux blessés. Rien que la semaine dernière, les gendarmes indiquent y avoir retiré deux permis de conduire. « Sur les cinq derniers mois, on a eu trois accidents. Aucun pronostic vital n’a été engagé, en revanche il y a eu des lésions assez importantes », déplore Didier Perrier, qui a pourtant fait installer un rond-point à proximité pour inciter à ralentir. En vain. Il compte donc sur le décret pour installer un radar fixe.
Autre exemple à 40 kilomètres de là, dans le même département, à Saint-Pierre-du-Perray, où les excès de vitesse se multiplient en centre-ville, malgré le radar pédagogique (un radar préventif affichant la vitesse des véhicules) installé par le maire. Il voudrait un radar fixe, mais pour la commune, c’est trop cher. « Un radar automatique, c’est environ 100.000 euros, assure à TF1 Dominique Vérots. Nous n’avons pas les moyens. Il faut que l’État nous accompagne. »
Mais pas de décret, pas de subvention. Et pas question pour les municipalités de plus de 10.000 habitants de financer le radar fixe avec l’argent des PV, dont elles ne touchent qu’une toute petite partie. Alors que, pour les plus petites, c’est le département qui finance. « On reçoit une dotation liée aux fruits des amendes de police réglées par les contrevenants, qu’on doit ensuite répartir entre toutes les communes de moins de 10.000 habitants », nous détaille Sophie Rigault, vice-présidente du Conseil départemental de l’Essonne. En 2022, l’Essonne a ainsi touché 1.700.000 euros pour financer 34 projets, soit 50.000 euros par projet en divisant équitablement. C’est-à-dire la moitié du montant avancé par le maire de Saint-Pierre-du-Perray.
À quand le fameux décret d’application ? Et qui exactement touchera les recettes des radars communaux ? Pour l’heure, le ministère de l’Intérieur ne se montre pas pressé de dissiper le flou, répondant juste au Parisien que « le projet est en préparation ». Notons cependant que Gérald Darmanin a annoncé, en avril dernier, moins de deux mois après la publication de la loi 3DS au Journal officiel, la fin du retrait de points sur les excès de vitesse « inférieurs à 5 km/h » à partir du 1ᵉʳ janvier 2024, suscitant l’ire du Conseil national de la sécurité routière (CNSR). Un paradoxe qui, lui, ne nous aura pas échappé.
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