La France s’impose comme une destination privilégiée pour l’implantation de data centers, ces infrastructures numériques essentielles pour accompagner l’essor de l’intelligence artificielle.
Ce secteur en pleine expansion soulève toutefois des défis, notamment en matière de consommation énergétique et d’aménagement du territoire.
À La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, un imposant centre de données s’élève, protégé par de hautes grilles. À première vue, on pourrait le confondre avec un stade de football, mais à l’intérieur, pas de pelouse ni de vestiaires, seulement 40 000 mètres carrés de serveurs informatiques, l’équivalent de sept terrains de football. Ce centre, administré par l’entreprise Digital Realty, est la plus grande installation de ce type en France. Derrière ses épais murs et ses multiples sas de sécurité, les machines bourdonnent en traitant et redirigeant d’énormes quantités de données, qu’il s’agisse de vidéos capturées sur nos smartphones ou de séries Netflix. Lors des Jeux olympiques de Paris, c’est ici que transitaient les flux vidéo et les résultats des performances sportives, comme les chronos impressionnants de Léon Marchand en natation.
Le prochain défi de cette infrastructure colossale est l’intelligence artificielle. « On est face à un mur de données », confie Fabrice Coquio, directeur de Digital Realty France. Une partie du centre de La Courneuve sera dédiée au traitement et au calcul nécessaires pour générer textes et images à partir de l’IA. Cependant, la demande énergétique est considérable : l’IA est plus gourmande en énergie que d’autres technologies. « Il faudra construire d’autres centres », affirme Jérôme Totel, dirigeant de Data4, un autre opérateur majeur. Selon lui, d’ici quelques années, entre 20 et 25 % des data centers en Europe seront consacrés à l’IA. La France se positionne en conséquence. Data4 prévoit d’investir 2 milliards d’euros dans le pays et construit actuellement plusieurs centres dans l’Essonne, à Nozay. Digital Realty, quant à lui, a annoncé un nouveau méga centre à Dugny, au nord de La Courneuve. Microsoft prévoit également un centre à Petit-Landau, en Alsace, d’ici 2027-2028.
Lors du dernier sommet Choose France, plus de 5 milliards d’euros d’investissements ont été injectés dans des centres de données conçus pour l’IA, avec la participation d’acteurs comme Amazon, Equinix et Telehouse. La puissance énergétique disponible pour ces centres, actuellement estimée à 500 mégawatts (MW), pourrait atteindre entre 2 400 et 2 700 MW d’ici 2034, soit l’équivalent de deux réacteurs nucléaires, selon Thomas Solelhac, consultant chez EY-Parthenon.
Le soutien de l’État à cette filière est un levier essentiel pour combler le « retard » de la France dans le domaine des data centers, par rapport aux États-Unis, à la Chine, ou même à ses voisins européens comme l’Allemagne et le Royaume-Uni. Cette croissance rapide, estimée à 13-14 % par an, promet de transformer le paysage numérique français dans les années à venir.
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